Les numéros de série des véhicules suivent une loi de progression...
La première partie, fait de deux lettres et un chiffre est, depuis la création du millésime en 1979, l'attribution constructeur. Pour Peugeot, c'est "VF 3".
Vient ensuite la variante (604, 504, 304, 305,...), faite d'un numéro de gamme (1,2,3,4,5 et 6 à l'époque), puis d'un nombre dans la série (ex : série 04).
Apparaît après le numéro d'année salon (jusque année salon 79), qui commençait en Octobre (date du salon de Paris)... 1 pour 71, 2=72, 5=75... 9 pour 79. En juillet 1979, uniformisation européenne oblige (CEE), l'année millésime commence au 1 juillet 1979, le chiffre année est remplacé par une lettre (A = millésime 1980, B = 1981, ...)
Ensuite, un nombre à 7 chiffres, répartis en 3 groupes...
Le premier chiffre désigne l'attachement au site de production (6 = ligne 35 à Sochaux, 5= ligne 34 à Sochaux, 3 = chaîne coupé Pininfarina, etc...), Les 3 chiffres suivant désigne le rang châssis et l'ordre dans la série. Ainsi, pour la VF 3 604 A32 A 6 634 866 (numéro au hasard hein !), dans 634, 63 représente la série des châssis 63 et 4 la position du véhicule dans cette série.
En général (j'écris bien en général...), les séries châssis naissent et cessent dans une même période travaillée, c'est à dire au début d'une reprise d'activité après congés et avant l'arrêt de chaîne pour congés. Pour les années "salon", l'année salon cesse sur chaîne en juillet car, en août, l'usine était arrêtée pour maintenance. A la reprise de septembre, la chaîne redémarrait sur une nouvelle série, celle utile à la mise au point et au cadencement des premiers modèle de la future année salon... Qui débute en Octobre !... Terme de la première série de l'année généralement. Il y avait ensuite la série entre Octobre et Noël, une autre période d'arrêt de chaîne pour les fêtes étant programmée. Puis celle jusque Pâques, celle jusque Pentecôte, puis la dernière tranche jusque fin juillet. Avec l'année "millésime", cet ordre sera un peu bouleversé, les derniers modèles seront assemblés en Juin, Juillet voyant la présérie de réglage des nouveaux modèles avant l'arrêt d'août.
Les séries châssis concernent entre 200 et 1000 véhicules environs pour la 604, entre 50 et 200 véhicules pour le coupé/cabriolet 504. En fin de vie, moins de 50 unités génère un autre système d'assemblage, la production en "module" (la coque est stoppée par phase au lieu d'avancer en continu).
Les 3 derniers chiffres sont le rang d'entrée au magasin. Par exemple, la 604 A32 9 6 600 350 précède à l'arrivée en magasin le coupé 504 C32 9 3 310 351 (encore donné par exemple).
Voilà, un très petit aperçu volontairement schématisé et simplifié de comment c'était organisé.
Sur la carte grise, la date de mise en circulation correspond généralement à la date du jour d'entrée en magasin... Donc grosso modo du jour de fabrication (sauf pour les véhicules restés sur parc bien sûr).
... Et c'est facile de savoir à quel mois cela correspond...
Car en principe, les dernières choses montées avant le départ de chaîne c'était les roues... Livrées en juste à temps. Donc, en général, le mois et l'année de fabrication correspond au marquage à froid sur la jante de la roue de secours, ce que beaucoup de véhicules ont encore comme pièce d'origine.
Mais on peut aussi retrouver avec les horodateurs de moulage (pièces plastiques), les autocollants de sellerie, ...
Pour les finitions (parements, sigles), c'est l'année modèle qui prime, et le départ de l'année correspond à une série châssis bien précise. Il est donc peu probable d'avoir des monogrammes de capot différents sur des véhicules dont les n° de série châssis sont identiques (3 337 331 et 3 338 410)... Sauf pseudo restauration hasardeuse.
Bon courage en tous cas. A bientôt.
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